Comme chaque début de mois, plusieurs lois entreront en vigueur dès le 1er mai 2024. Hausse du prix du gaz. Augmentation de la participation forfaitaire en cas de consultation médicale. Ou encore, l’obligation de payer 100 euros pour faire une formation via le CPF (Compte Personnel de Formation)… La gazette de l’entrepreneur fait le point sur ce qui vous attend.
Les prix du gaz repartent à la hausse en mai
Depuis la fin du tarif réglementé de vente du gaz, les opérateurs sont libres de pratiquer les tarifs qu’ils veulent. Néanmoins l’estimation du tarif réglementé, faite par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), annonce une mauvaise nouvelle.
En effet, dès le 1er mai 2024, cet indicateur augmente de 1,4% TTC par rapport au mois d’avril. Une hausse qui « s’explique par une légère augmentation des prix de marché de gros de gaz naturel », comme l’écrit la CRE sur son site. En toute logique, les opérateurs devraient suivre la tendance et augmenter la facture de gaz.
Une consultation médicale au coût plus élevé
À partir du 15 mai, la participation forfaitaire (ce qui reste à votre charge lorsque vous consultez un médecin ou faites une radio), passera de 1 à 2 euros à partir du 15 mai. Les femmes enceintes au bout du 6ème mois de grossesse, les mineurs et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire restent exemptés de ces frais.
100 euros de plus pour faire une formation CPF
Il faudra bientôt payer 100 euros pour financer une formation via votre compte CPF.
Pour rappel, les demandeurs d’emploi et les salariés dont les formations sont partiellement financées par l’employeur ne seront pas concernés par ce reste à charge de 100€. En outre, ce montant pourrait être ajusté chaque année en fonction de l’inflation.
Assouplissement des conditions pour bénéficier de MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’, c’est un coup de pouce financer donné à tous ceux qui vous aide à faire des travaux de rénovation. Le 15 mai, cela change.
En effet, les propriétaires de logements classés F ou G bénéficieront de conditions plus souples pour obtenir MaPrimeRénov’. Il ne sera plus nécessaire de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE), pour accéder aux aides, et les propriétaires pourront bénéficier de MaPrimeRénov’ en effectuant un seul geste de rénovation.
Dernier mois pour faire sa demande de bourse étudiante
Si vous connaissez un étudiant, prévenez-le vite ! Les demandes de bourse sur critères sociaux doivent se faire avant le 31 mai 2024. Et pour être boursier, il faut avoir moins de 28 ans lors de la première demande, à moins d’avoir participé à un service civique, fait du volontariat international ou été volontaire dans les forces armées. À noter que cette limite d’âge ne s’applique pas aux personnes handicapées.
Contrat de professionnalisation : l’aide à l’embauche revisitée ?
Cette missive risque d’agacer les employeurs. En 2020, alors que la crise sanitaire fait rage, le gouvernement met en place des aides destines à soutenir l’emploi des jeunes. Notamment par le biais d’une prime exceptionnelle à l’embauche pour les apprentis et les salariés en contrat de professionnalisation de mois de 30 ans. Depuis le 1er janvier 2023, ces aides sont fixées à 6000 euros, quel que soit l’âge de l’alternant.
Sauf que depuis la nouvelle politique de « rigueur », le Gouvernement s’attaque à une partie des aides à l’embauche des alternants. Dans sa ligne de mire : les contrats de professionnalisation.
Le projet de décret vise à « supprimer, pour les contrats conclus dès le 1er mai 2024, l’aide aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation ».
Il ne serait donc plus possible de bénéficier de l’aide exceptionnelle de 6000 euros pour les contrats de professionnalisation signés après le 30 avril 2024. En revanche, les contrats d’apprentissage ne seraient pas concernés. La prime à l’embauche pour les apprentis devrait donc prendre fin au 31 décembre 2024, sauf prolongation décidée dans le prochain projet loi de finances. Affaire à suivre.