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Où placer intelligemment 20 ou 30 000 euros ?

Il n’est pas toujours évident de trouver un placement sûr pour une personne qui veut investir son argent. Pourtant, avec un budget plus ou moins conséquent, par exemple, avec une somme de 10 000 à 20 000 euros, il est possible d’avoir accès à une large palette d’investissements intéressants. Nous allons voir dans ce présent article de multiples conseils afin de bien organiser le patrimoine voulu et de ce fait identifier les meilleurs placements. 

  1. Organisation d’un patrimoine de 10 000 à 20 000 euros : comment faut-il procéder ?

La première chose à éviter, c’est d’investir la totalité de la somme concernée en une seule fois et dans un même placement. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, en somme. Il est fortement conseillé de les répartir dans différents placements financiers avec des utilités différentes. 

  • Avoir une épargne de disponibilité pour les besoins immédiats

Comme son nom l’indique, l’épargne de disponibilité doit être disponible rapidement et accessible sans difficulté apparente afin de répondre aux éventuels besoins immédiats (achat plaisir, vacances, etc.). Pour ce faire, le livret A est la solution la plus adéquate, non seulement c’est un placement très disponible, mais présentant également moins de risque (taux de 3 % par an depuis le 1er février 2023). Il faudra cependant se tourner vers un autre placement en cas d’inflation puisque ce livret A ne permet pas de se protéger contre cela (dépassant 5 %). 

NB. Le versement du strict nécessaire sur le livret A (ou sur le LDD qui est également un placement sûr et moins risqué) est conseillé afin d’éviter que l’épargne ne soit rongée petit à petit par l’inflation (1 000 à 2 000 euros selon les besoins). 

  • Ne pas hésiter dans la recherche de performance 

Atteindre le plafond du livret A avec 20 000 euros n’est pas du tout difficile, c’est d’ailleurs ce que de nombreux Français envisagent de faire en premier. Il s’agit là cependant d’une erreur pour diverses raisons. En effet, même avec des placements peu risqués, il est toujours possible d’atteindre des performances dépassant celles du livret A. On peut par exemple citer le fonds euros d’un contrat d’assurance-vie. 

En outre, il faut toujours se dire que la majorité des placements performants sont de long terme, et plus l’investissement se fait tôt (dans la bourse ou dans l’immobilier par exemple), plus les chances sont grandes pour gagner plus. Effectivement, les premiers intérêts perçus vont produire d’autres intérêts, et la puissance des intérêts cumulés est la bonne voie sur laquelle se situer (production d’intérêts dans un effet boule de neige). 

  1. Opter pour la souplesse avec l’assurance-vie pour obtenir plus de performances

De nombreuses personnes pensent que l’assurance-vie n’est pas un placement. Cela est faux puisqu’il s’agit bel et bien d’un placement très pratique et présentant une souplesse avérée. Le fait de choisir l’assurance-vie permet d’abord de diversifier le patrimoine plus facilement avec la possibilité de moduler la prise de risque. Ensuite, cela peut offrir de nombreux avantages en matière fiscale.

  • Les avantages liés au fonds euros pour la sécurité

Le fonds en euros qu’on peut trouver dans les assurances-vie peut offrir de nombreux atouts à ceux qui le choisissent. D’abord, en matière de sécurité, il est totalement garanti. Ensuite, il est possible de récupérer les fonds à n’importe quel moment puisqu’il est liquide.

Par ailleurs, ce fonds en euros fait partie des meilleurs placements de sa catégorie, il est non seulement plus rentable que le livret A avec un rendement pouvant excéder 3 % par an, mais l’investisseur peut également apprécier son caractère non plafonné. 

Enfin, en matière fiscale, et comme tous les autres supports d’investissement de l’assurance-vie, le fonds en euros peut offrir une fiscalité très intéressante 8 ans après l’ouverture du contrat. Entre autres, on peut parler de l’avantage du non-paiement d’impôts sur les gains générés tant qu’aucun retrait n’est effectué. 

  • Se tourner vers les ETF (exchange traded fund) pour la performance

L’investissement en bourse est aussi envisageable grâce à l’assurance-vie. Des performances beaucoup plus intéressantes pourront être obtenues (aux alentours de 8 % l’année). Ce sont les unités de compte du contrat de l’assurance-vie qui seront utilisées en tant que fonds d’investissement en bourse :

  • Les OPCVM (paniers d’actions ou d’obligations dont la gestion est assurée par des professionnels) ;
  • Les ETF ou « trackers » représentés par des fonds qui répliquent un indice boursier tel que le CAC 40 (gestion moins chère en raison de son caractère mécanique et automatique). 

Notons que de nombreuses preuves ont affirmé que les OPCVM sont moins performants que les indices boursiers. Il est donc chaudement recommandé de diversifier le contrat d’assurance-vie avec des ETF qui sont plus rentables et moins coûteux. 

  1. L’investissement dans l’immobilier avec 10 000 ou 20 000 euros

Les placements immobiliers sont intéressants parce que d’abord, la pierre sera moins volatile que la bourse, ensuite, on constate une grande stabilité de revenus en matière de loyers. Toutefois, avec une somme telle que 10 000 ou 20 000 euros, il n’est pas évident de se tourner directement vers un placement locatif puisque cela demande du temps et de l’expérience afin d’éviter toute erreur. 

Fort heureusement, les solutions qui permettent d’investir dans l’immobilier en quelques clics sont là pour sauver la mise : les solutions de « pierre papier ». 

  • Investissement dans des SCPI

Les sociétés civiles de placement immobilier ou les SCPI sont des solutions intéressantes qui permettent d’investir dans un parc immobilier dont la gestion sera assurée par des professionnels. En contrepartie, des loyers seront touchés proportionnellement aux quotes-parts de l’investisseur (rendement compris entre 4 et 6 % l’année). 

L’avantage de ce choix est que l’investisseur n’aura plus à se soucier des formalités relatives à la gestion locative d’un bien immobilier, il convient simplement de choisir la SCPI de son choix (montant minimal de souscription entre 1 000 et 5 000 euros pour la majorité d’entre elles). 

En outre, les SCPI à crédit sont également envisageables si l’investisseur possède des revenus stables avec une capacité d’endettement élevée. Effectivement, l’emprunt auprès d’une banque est possible pour l’achat des parts de SCPI, une solution intéressante pour se constituer un capital sur le long terme. En fin de compte, l’inconvénient majeur des SCPI est l’exigence des frais d’entrée assez élevés (10 % environ). 

NB. Afin d’avoir une fiscalité plus intéressante, il est conseillé de souscrire des parts de SCPI par l’intermédiaire de l’assurance-vie, même si toutes les assurances-vie ne permettent pas d’opter pour cette possibilité. Ainsi, si l’investisseur veut toucher un revenu régulier au lieu de viser l’accroissement de son capital avec les ETF, il faut privilégier les SCPI au sein de son contrat d’assurance-vie. 

  • Le PEA ou le plan d’épargne en actions : assurer un futur meilleur

En complément de l’investissement dans l’assurance-vie, il est également fortement recommandé d’ouvrir un PEA qui permet non seulement d’investir en bourse (avec toutefois une prise de risque plus élevée), mais permet aussi d’être complètement exonéré d’impôt après 5 années de détention. De plus, une centaine d’euros peuvent suffire pour l’ouverture. 

En contrepartie, l’investissement ne pourra s’effectuer que dans des actions françaises ou européennes. Toutefois, il faut savoir que certains ETF internationaux peuvent être éligibles aux PEA, ce qui permet à l’investisseur d’optimiser ses performances en élargissant son univers d’investissement. 

  • Dernier placement sûr : le PER ou le plan épargne retraite

Très similaire à l’assurance-vie, le PER permet d’investir à la fois dans un fonds à capital garanti et dans la bourse et l’immobilier. Il faut toutefois se mettre en tête que ce PER est une arme à double tranchante :

  • Un avantage certain : pouvoir effectuer une déduction des montants versés du revenu imposable de l’investisseur ;
  • Un défaut non négligeable : il est bloqué jusqu’au départ à la retraite, même s’il existe des cas de déblocages anticipés (acquisition d’une résidence principale par exemple). 

Héloïse Pieragnoli

Diplômée de l’école de journalisme et de communication d’Aix-Marseille (EJCAM), Héloïse Pieragnoli a intégré par la suite la Google News Initiative, où elle a pu renforcer son écriture web. Aujourd’hui rédactrice pour La Gazette de l’Entrepreneur, elle est également bénévole au sein de La Chance, pour la diversité dans les médias. Une structure qui l’avait soutenu dans le passé, afin d’accomplir son projet professionnel.