Pour financer son projet de création d’entreprise, l’entrepreneur peut recourir à différents modes de financement. Le plus classique est le recours au prêt bancaire. Ce dernier n’est pas toutefois gratuit. L’emprunteur doit payer un prix communément appelé : intérêt.
Le taux de cet intérêt n’est pas librement fixé par les établissements bancaires. En effet, ces derniers doivent se référer au taux directeur fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
Au début de ce mois de février, la banque centrale a décidé une hausse des taux d’intérêt bancaire, notamment pour les entreprises. Comment peut-on appréhender la décision de la BCE ? Quelles pourront être les conséquences de la hausse des taux d’intérêt sur l’entreprise ? Des réponses à ces questions seront apportées dans les prochains paragraphes.
On profitera de cet article pour faire un rappel sur ce qu’il faut savoir sur le prêt professionnel, en l’occurrence le taux d’intérêt professionnel.
Tout savoir sur le taux d’intérêt professionnel
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Taux d’intérêt professionnel : définition et généralité
Pour faire simple, le taux d’intérêt est la contrepartie de l’emprunt. C’est un pourcentage prélevé pendant la période de remboursement du prêt. Le taux d’intérêt est dit professionnel, parce qu’il s’agit d’un prêt destiné à financer un projet d’entreprise.
Par ailleurs, le taux d’intérêt dépend de la durée du prêt, le profil de l’emprunteur et les taux directeurs de la BCE.
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Taux d’intérêt professionnel : le mode de calcul
Comme évoqué ci-dessus, le taux d’intérêt est défini en prenant en compte plusieurs paramètres. Pour ce faire, il est nécessaire que l’établissement bancaire dispose d’une formule pour faciliter le calcul.
La formule est la suivante : Intérêt = Montant du capital * Taux d’intérêt annuel * Temps de valorisation
Dans un premier temps, le montant du capital correspond à la somme disponible.
Dans un second temps, en ce qui concerne le taux d’intérêt annuel, il est défini de deux manières. D’une part, il y a le taux de base, un ratio applicable sans restriction sur le capital. D’autre part, la prime de fidélité est un ratio qui s’ajoute aux taux d’intérêt restant pour le capital d’une période écoulée dans une année.
Dans un troisième temps, il y a le temps de valorisation. C’est une période pendant lequel le capital a été bloqué sur le compte épargne.
NOTE : Il convient de distinguer deux notions : l’intérêt professionnel à taux fixe et l’intérêt professionnel à taux variable. Pour le premier, le taux d’intérêt est fixe et identique jusqu’à l’échéance du prêt.
Ce qui permet à l’entrepreneur de bénéficier d’une certaine stabilité. L’intérêt professionnel à taux variable, quant à lui, correspond à un calcul dégressif du taux d’intérêt. Bien qu’il soit risqué, ce taux permet à l’entrepreneur de bénéficier un démarrage à un taux faible, un remboursement du crédit par anticipation.
Hausse du taux d’intérêt bancaire : la décision de la banque centrale européenne
Le conseil des gouverneurs a décidé le 3 février 2023 la hausse des taux d’intérêt. À la lecture du communiqué de presse relatif aux décisions de politique monétaire, on en déduit plusieurs points.
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Objectif de la hausse des taux d’intérêt
Dans ledit communiqué, le Conseil des gouverneurs parle d’une augmentation sensible des taux d’intérêt à un « rythme régulier ». Le principal objectif de la hausse des taux d’intérêt est la réduction de l’inflation. Une situation économique qui touche la majorité des États européens.
La banque centrale européenne, dans son communiqué de presse, rappelle l’objectif d’assurer un « retour au plus tôt de l’inflation vers son objectif de 2 % à moyen terme ».
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Le nouveau taux d’intérêt bancaire
Le Conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne a décidé d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de cette institution de 50 points de base. En conséquence, les hausses suivantes sont applicables :
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Les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement seront augmentés de 3 % ;
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Les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal seront augmentés de 3,25 % ;
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Les taux d’intérêt de la facilité de dépôt, à 2,50 %.
Ces nouveaux taux seront applicables à compter du 8 février 2023.
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Révision des titres détenus par l’Eurosystème dans le cadre du programme d’achats d’actifs
Le programme d’achat d’actifs est communément connu sous l’acronyme APP. Ce dernier n’est autre que l’asset purchase programme.
La nouvelle politique monétaire de la banque centrale européenne prévoit une réduction de 15 milliards d’euros mensuellement en moyenne, et ce, à compter du début du mois de mars et jusqu’à fin juin 2023. Le Conseil des gouverneurs a également décidé des réductions ajustées au fil du temps.
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Programme d’achats d’urgence face à la pandémie
En vertu de la nouvelle politique monétaire, le programme d’achats d’urgence face à la pandémie a connu de nouvelles orientations. Il convient de rappeler que le programme d’achats d’urgence face à la pandémie est connu sous l’acronyme PEPP. Ce dernier correspond au pandemic emergency purchase programme.
Concernant ce programme d’achats, le Conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne « entend réinvestir les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme au moins jusqu’à fin 2024 ».
Hausse des taux d’intérêt bancaire : les conséquences sur les entreprises
Les entreprises sont les plus touchées par la hausse des taux d’intérêt bancaire. Ainsi, elle n’est pas sans conséquence sur la vie des entrepreneurs.
Sont les plus affectées par la hausse des taux d’intérêt bancaire les petites et moyennes entreprises. Généralement, ces dernières s’appuient sur les prêts bancaires pour maintenir ses activités. L’augmentation des taux d’intérêt bancaire ne leur sera pas favorable.
En outre, face à la hausse des taux d’intérêt bancaire, les entreprises, en l’occurrence les petites et moyennes entreprises, se trouvent dans une situation de financement fragilisé. Ce qui leur contraint de recourir à d’autres modes de financement.
Par ailleurs, et entre autres, la hausse du taux d’intérêt bancaire pourrait améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs. Étant donné qu’elle est principalement motivée par la réduction de l’inflation.