Le droit d’avoir accès à la connaissance est l’un des composants du droit à l’éducation, un droit fondamental. Ce droit commence à être fragilisé, poursuivre l’étude supérieure ne semble plus être à la portée de tous. Il y a à peine une semaine, la presse écrite ainsi que les médias ont pointé du doigt la hausse du coût de la rentrée estudiantine, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à l’an dernier. Ces chiffres ont été ressortis suite à l’étude annuelle réalisée par la FAGE. Elle a démontré un coût à 3 024 euros pour cette année universitaire. Nous allons faire un tour d’horizon sur le sujet dans les prochains paragraphes.
Hausse du coût de la rentrée estudiantine : les réalités
Il convient de voir ce qui se passe actuellement au niveau de chaque protagoniste. Il est à rappeler qu’en matière d’éducation, les principaux protagonistes sont : le gouvernement et les bénéficiaires (les étudiants ou l’organisation d’étudiants).
– Les mesures déjà prises par le gouvernement
En avril 2023, le gouvernement a prévu des mesures au profit des étudiants. Dans un premier temps, cette autorité compétente a prévu la revalorisation des bourses sur critères sociaux, et ce, à hauteur de 1,6 %. Le premier responsable, en l’occurrence le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche parle d’une « réforme structurelle des bourses ». La revalorisation correspondrait à une augmentation d’au moins 37 euros par mois. Par la même foulée, elle a prévu l’augmentation du nombre des boursiers à la rentrée de septembre. Ce faisant une enveloppe de 500 millions d’euros a été prévue.
Dans un second temps, face à l’insalubrité des logements des étudiants, des besoins en réhabilitation sont d’urgence. 8800 logements seront ainsi réhabilités.
– Hausse du coût de la rentrée estudiantine : les différentes augmentations
Cette augmentation va de pair avec celle de la vie courante des étudiants. La hausse du coût de la rentrée estudiantine se présente comme suit :
– Une augmentation de 1,7% pour le coût du logement ;
– L’assurance habitation a grimpé de 11% ;
– Le gaz a connu une augmentation de 22% et l’électricité de 10,1% ;
– Les frais de transport des étudiants ont augmenté de 3,9% ;
– Pour les autres dépenses, il y a une augmentation de 5,9%.
Les plaidoyers des étudiants
Face à la situation actuelle, les étudiants, à travers la FAGE et l’UNEF, sont indignés. Pour rappel, la FAGE ou Fédération des Associations Générales Etudiantes est une association d’étudiants en France présente dans 35 territoires universitaire. Elle regroupe ainsi près de 2 000 associations et syndicats, soit environ 300 000 jeunes. Créée le 20 novembre 1989 à la Faculté de pharmacie de Paris, la Fédération des Associations Générales Etudiantes est la première organisation étudiante représentative en France. L’objectif de cette organisation est d’améliorer les conditions de vie et d’études des jeunes. Pour ce faire, la fédération mène des actions de représentation et de la défense des droits.
L’UNEF, quant à elle, est l’Union nationale des étudiants de France. Fondée en 1907, cette union, à l’instar de la FAGE, a pour but de défendre les intérêts des étudiants, d’exprimer leurs opinions sur la gestion des infrastructures universitaires, que ce soit la recherche scientifique, la restauration universitaire, les logements étudiants.
Ci-après les plaidoyers de la FAGE face à la hausse de la vie estudiantine :
– « La mise en place d’un système d’aides sociales à l’étudiante basé non plus sur un fonctionnement familiarisé mais une solidarité nationale. Pour garantir sa réelle émancipation, il est essentiel sortir l’étudiante de la dépendance à la situation et aux aides de ses parents.
– L’universalisation de l’aide sociale, il faut que chacune ait accès à des une bourse qui lui permette de vivre dignement au-dessus du seuil de pauvreté. L’urgence est à l’intégration de nouveaux bénéficiaires dans le système de bourse.
– Une territorialisation de l’aide sociale à l’étudiante accordant des suppléments au montant de base sur les territoires présentant un coût de la vie excédant la moyenne nationale.
– La mise en place d’un guichet unique pour faciliter l’accès aux aides sociales et lutter contre le non-recours
– L’ouverture de la tarification à 1€ pour toutes et tous, ainsi que les moyens financiers, humains et logistiques nécessaires au déploiement de cette mesure
– La garantie d’un accès à la tarification sociale sur l’ensemble des sites de restauration CROUS, par le développement des services de restauration et des conventionnements
– Le développement d’expérimentations de la sécurité sociale de l’alimentation, afin d’aboutir à terme à une généralisation du dispositif, sous conditions d’universalité, de fonctionnement démocratique et de financement adapté aux enjeux sociaux
– Le gel des loyers et charges locatives des résidences CROUS
– L’implantation d’observatoires territoriaux du logement étudiant sur l’ensemble des territoires, permettant l’élaboration de politiques publiques adaptées à leurs contextes propres
– La construction massive de nouveaux logements à destination des étudiantEs, coordonnée selon les besoins propres aux différents territoires
– La mise en place et le respect strict de politiques d’encadrement des loyers sur l’ensemble des agglomérations identifiées comme étant sous tension.
– Une revalorisation des aides au logement et un calcul basé sur le montant du loyer moyen propre au bassin de vie
– La suppression de l’indexation sur l’inflation de la CVEC
– La fixation annuelle du montant de la CVEC par arrêté de la ministre, à la suite d’un vote en conseil d’administration du CNOUS. »
Hausse du coût de la rentrée estudiantine : les principales causes
En effet, c’est une hausse historique, du jamais vu.
La principale cause de cette situation est la crise sanitaire : le covid 19. Cette crise a principalement causé l’inflation qui sévit la majorité des secteurs d’activités et notamment le coût de la vie en général. Les étudiants ne sont pas épargnés de cette situation. Les dépenses ont augmenté, mais les bourses ou la source de revenu reste inchangé. Ce qui contraint les étudiants à faire davantage de job étudiant.