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Deeptech : comment évolue ce secteur en France ?

Le gouvernement français porte davantage d’attention aux start-ups depuis plusieurs années déjà, cela se constate notamment par les différents projets qu’il entreprend en faveur de ces entreprises dans le but de valider le concept appelé « start-ups nation ».

En 2019 déjà, un plan destiné aux deeptech a été lancé par l’intermédiaire d’une somme de 3 milliards d’euros, et à cela s’ajoutent 500 millions supplémentaires dont la source n’est autre que le plan France 2030.

L’objectif principal du gouvernement étant de propulser l’évolution des entreprises en herbe se focalisant de la recherche.

À travers ce présent article, nous allons détailler l’évolution du secteur des deeptech en France pour cette année 2023 et pour les années à venir.

1. Les deeptech : un secteur très prometteur pour le gouvernement français

  • Les investissements issus du gouvernement français en faveur des deeptech

Afin de rehausser le domaine de l’industrie et de la technologie de la France, le gouvernement a décidé de porter une attention particulière sur les deeptech.

Par simple définition, on peut dire que ce sont des start-ups noyées dans le monde de la recherche et qui s’appuient essentiellement sur des technologies de rupture. Ils sont depuis plusieurs années déjà au centre de l’intérêt de l’État, c’est la raison pour laquelle ce dernier n’hésite pas à investir des sommes faramineuses afin que les deeptech puissent se trouver au sommet du monde.

En effet, le président Emmanuel Macron avait initié un plan d’investissement en octobre 2021 qu’il a nommé « France 2030 », un plan à hauteur de 54 milliards d’euros d’une durée de 5 ans et se concorde également avec le plan France Relance.

Grosso modo, l’objectif c’est non seulement de combler le retard de l’Hexagone dans différents domaines d’activités, mais également de constituer des filières innovantes dans le secteur de l’industrie et de la technologie.

  • La somme faramineuse destinée à compléter le plan lancé en 2019

En début d’année 2023, le gouvernement français a annoncé vouloir investir encore plus dans le projet France 2030 en piochant dans la caisse une somme conséquente de 500 millions d’euros qui s’ajoutera sur le plan de 2019 dont la somme allouée a été estimée aux alentours des 3 milliards d’euros.

Soulignons en outre que c’est la Bpifrance qui surveille étroitement l’évolution du secteur tout en assistant les entreprises ou les deeptech à fort potentiel. Selon les dires du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que de Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie, trois immenses piliers sont les bases du renforcement des moyens destinés à favoriser le développement du secteur des deeptech en France.

2. Les détails sur l’utilisation de la somme supplémentaire allouée

  • La mise en place des PUI ou des pôles universitaires d’innovation

Le but de la mise des PUI (au nombre de 25) est tout d’abord le rassemblement des différentes équipes de recherche au niveau d’un site universitaire. Ce dernier sera ainsi équipé d’une gouvernance à part entière, de multiples moyens agiles ainsi que d’une stratégie d’innovation.

Notons depuis 2021, le gouvernement a ordonné à différents établissements pilotes de mettre en place sur leur territoire respectif un PUI. On parle notamment de la Normandie Université, de l’Université de Sorbonne, celle de Clermont Auvergne, celle de Montpellier et enfin l’université de Strasbourg.

À cette époque, le gouvernement avait déjà sorti un budget avoisinant les 10 millions d’euros en faveur des établissements pilotes en guise de financement pour leur PUI.

Mais actuellement, 160 millions d’euros supplémentaires seront ajoutés afin d’une part de consolider l’impact socio-économique de la recherche, et d’autre part pour renforcer les relations entre les chercheurs au niveau public et l’environnement socio-économique.

  • Consolidation des actions déjà existantes initiée par le gouvernement français

Dans le but de rendre plus rapide l’avancée du plan deeptech, le gouvernement projette également de renforcer les actions déjà existantes. On parle notamment des i-lab, de la bourse French Tech émergence, ou encore de l’aide au développement deeptech.

En outre, cette consolidation sera accompagnée par une déclination d’actions supplémentaires, c’est la raison pour laquelle la bourse French Tech Lab a été constituée.

Afin de financer tout cela, un somme de 65 millions d’euros supplémentaires sera mis à disposition par le gouvernement français. Par ailleurs, l’investissement ne s’arrête pas là puisqu’un appel à projets sera effectué en mobilisant 275 millions d’euros supplémentaires pour les 17 projets les plus concrets.

Il faut savoir que c’est en faveur de la maturation du projet France 2030 que cet appel à projets a été initialement réalisé. On parle entre autres de la structuration au niveau des stratégies nationales ainsi que de la faculté de détection et d’assistance de la valorisation de la recherche.

Enfin, des actions particulières et de portefeuille sont mises à disposition des lauréats qui eux, s’appuient sur des acteurs de proximité (normalisation et accompagnement règlementaire en tenant compte des particularités de chaque filière, portefeuille de brevet).

  • La caractéristique du financement du gouvernement français : la priorisation des fonds propres

Par l’intermédiaire d’une déclaration conjointe du ministre délégué chargé de l’Industrie (Roland Lescure) et du ministre délégué chargé de la Transition numérique et des télécommunications (Jean-Noël Barrot), il a été décidé que les fonds propres déjà engagés seront accompagnés par le lancement d’un nouveau fonds de capital-risque dédié spécialement aux deeptech, une action qui sera opérée par Bpifrance.

Après cette déclaration, il convient ainsi de débloquer 100 millions d’euros pour le financement en fonds propres susmentionné. Cette somme servira notamment à atteindre l’objectif principal du gouvernement qui n’est autre que la création de 100 licornes et de 500 start-ups deeptech par an d’ici l’année 2030.

En guise de rappel, il faut noter qu’en 2021, 1 700 de deeptech ont été recensées, ce qui équivaut à 10 % de la totalité des start-ups françaises. Pour finir l’analyse de l’évolution du secteur des deeptech en France, nous allons évoquer le bilan effectué par la Bpifrance à l’heure actuelle :

  • Pas moins de 20 % des montants levés ;

  • 2 512 deeptech recensées aujourd’hui ;

  • Montant total de 3,6 milliards d’euros levés.

Deeptech

Héloïse Pieragnoli

Diplômée de l’école de journalisme et de communication d’Aix-Marseille (EJCAM), Héloïse Pieragnoli a intégré par la suite la Google News Initiative, où elle a pu renforcer son écriture web. Aujourd’hui rédactrice pour La Gazette de l’Entrepreneur, elle est également bénévole au sein de La Chance, pour la diversité dans les médias. Une structure qui l’avait soutenu dans le passé, afin d’accomplir son projet professionnel.